Qui est ce géant chinois qui veut conquérir la France avec ses voitures électriques ?
BYD, leader mondial des véhicules électrifiés, a accéléré son implantation sur le marché français ces dernières années. Si son nom reste encore méconnu du grand public, sa montée en puissance a été fulgurante. Entre une offre agressive, des prix compétitifs et une implantation locale, le constructeur chinois entend bien bousculer Tesla et les marques européennes en 2025.

Un géant mondial qui s'est implanté en France
Fondée en 1995, BYD (Build Your Dreams) est aujourd’hui le premier vendeur de véhicules électrifiés en Chine et le deuxième plus grand fabricant de batteries automobiles au monde, selon L’Argus. Longtemps cantonné à l’Asie, le constructeur a attaqué le marché français fin 2022 avec une ambition claire : s’imposer face aux leaders du secteur. Pour cela, il a mis en place une stratégie d’expansion éclair, avec une cinquantaine de concessions ouvertes fin 2024.
Une percée encore timide face à Tesla et Renault
Malgré un plan d’attaque bien rodé, BYD reste encore loin des performances de Tesla en Europe. En 2024, la marque chinoise a vendu environ 2 600 véhicules en France, contre des dizaines de milliers pour Tesla et ses Model Y, selon Auto Journal. Pourtant, ses modèles ne manquent pas d’arguments : le SUV Atto 3 et le Seal U hybride rechargeable sont particulièrement conçus pour séduire les conducteurs européens
Une offensive tarifaire agressive
Pour attirer les consommateurs français, BYD mise sur des prix très compétitifs. Par exemple, le BYD SEAL Design est proposé à 419€ TTC par mois et le BYD ATTO 3 Comfort à 309€ TTC, selon BYD France. En prime, une borne de recharge murale est offerte pour tout achat en février 2025. Cette politique tarifaire, combinée à une autonomie correcte et une technologie de pointe, pourrait rapidement faire de l’ombre aux constructeurs traditionnels.
Une usine en Europe pour asseoir sa domination
Pour rassurer les consommateurs et éviter les taxes à l’importation, BYD a annoncé l’ouverture d’une usine en Hongrie dès fin 2025, avance Rouleur Électrique. Cette implantation vise à réduire les coûts logistiques et à renforcer son image de marque en Europe. Le Monde explique d’ailleurs que cette stratégie permet au constructeur d’échapper à certaines contraintes réglementaires et d’accéder aux subventions écologiques.
BYD, futur roi de l’électrique en France ?
Si BYD reste encore en retrait face aux géants du marché, son expansion rapide et sa politique tarifaire agressive pourraient bien changer la donne. Son principal défi ? Convaincre les Français de la fiabilité de ses véhicules et développer un réseau de service après-vente solide. Une chose est sûre : avec son usine européenne et son offensive commerciale, BYD n’a pas fini de faire parler de lui en 2025.