Accidents mortels: voici les profils les plus à risque d'après l'analyse des chiffres 2024
Les chiffres de l’ONISR viennent de tomber, et autant dire que la route reste un terrain de jeu dangereux. Malgré les campagnes de prévention et les radars toujours plus nombreux, le nombre de morts sur les routes de France a encore augmenté. Qui sont les plus à risque ? Où surviennent ces accidents ? On fait le point sur une hécatombe qui ne faiblit pas.

Les jeunes adultes : champions du crash ?
Les 18-24 ans continuent de battre des records… mais pas ceux qu’on aimerait. Avec 531 décès, ils enregistrent la plus forte hausse de mortalité routière (+34 morts par rapport à 2023). Manifestement, la prudence n’est pas leur priorité une fois le permis en poche. Et les seniors ne sont pas en reste : 527 décès pour les 75 ans et plus. Le combo âge avancé et réflexes fatigués fait des ravages. À l’inverse, les plus jeunes (0-17 ans) semblent bénéficier d’une meilleure protection, avec une baisse des décès. Peut-être qu’ils passent plus de temps sur leur console que sur la route, et c’est tant mieux !
Hommes au volant, danger permanent ?
On ne va pas se mentir : les hommes dominent largement le triste palmarès des accidents mortels. Ils représentent 8 tués sur 10 et sont responsables de 84 % des accidents mortels. Un chiffre qui donne à réfléchir sur leur manière de conduire… Trop pressés ? Trop confiants ? Trop imprudents ? Et ce n’est pas tout : un tiers d’entre eux survivent aux accidents qu’ils provoquent, laissant derrière eux des familles brisées. Il serait peut-être temps de revoir les priorités sur la route, messieurs !
Moto, vélo, trottinette : péril en la demeure !
Les adeptes des modes de transport doux ne sont pas épargnés. Piétons, cyclistes et usagers d’engins de déplacement personnel motorisés (EDPm) représentent 22 % des morts sur la route et 33 % des blessés graves. Autant dire qu’une balade à pied ou à vélo peut vite tourner au cauchemar. Les motards, quant à eux, continuent de vivre dangereusement : ils comptent pour 23 % des tués et 32 % des blessés graves. À croire que la moto est une loterie où la moindre erreur se paie cash. En comparaison, les automobilistes s’en sortent mieux, avec 48 % des décès, mais seulement 31 % des blessés graves.
Ville, campagne, autoroute : où est on le plus à risque ?
Si vous pensiez que la campagne était un havre de paix, détrompez-vous : 60 % des décès routiers surviennent hors agglomération. Routes sinueuses, vitesse excessive, absence de visibilité… Les pièges sont nombreux. En ville, la situation n’est pas plus réjouissante : 32 % des décès s’y produisent, et les piétons paient un lourd tribut avec 451 morts en 2024. Même sur le trottoir, le danger rôde. Quant aux autoroutes, elles comptabilisent 242 décès, prouvant que même les voies supposées les plus sûres peuvent être fatales. Bref, où que vous soyez, la vigilance est de mise.
Outre-mer : un triste bilan
Les routes d’outre-mer ne sont pas en reste, avec 241 décès en 2024. La mortalité des deux-roues y est en forte hausse. Entre infrastructures parfois vétustes et comportements à risque, le cocktail est explosif. Un rappel brutal que le danger ne s’arrête pas aux frontières hexagonales. Casque vissé sur la tête et prudence maximale devraient être le mot d’ordre pour éviter que chaque trajet ne devienne un aller simple pour l’au-delà.
Voilà un état des lieux qui fait froid dans le dos. La route reste un espace à haut risque où chaque coup d’accélérateur peut être le dernier. Alors, prudence, bon sens et un peu moins de folie : voilà peut-être la recette pour un bilan 2025 enfin en baisse !