Clim en 2025 : est-ce que rouler au frais veut forcément dire chauffer la carte bleue à la pompe ?

Mobilité Par Rémi -

Faut-il souffrir pour économiser du carburant ou préserver la batterie de sa voiture électrique ? Voici le vrai match (et ses dessous inavoués) entre plaisir du frais et impact bien senti.

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Entre clim, astuces et compromis : pourquoi le débat ne refroidit jamais

La climatisation en voiture fait partie de ces plaisirs coupables dont on se passerait difficilement l’été. Pourtant, son utilisation n’est jamais neutre sur la facture ou sur l’environnement, surtout depuis que l’ADEME a chiffré son impact.

Face à l'instabilité des prix des carburants et aux inquiétudes environnementales, les alternatives et petites astuces fleurissent pour rafraîchir nos trajets. Mais entre larmes de sueur et culpabilité au péage, faut-il vraiment trancher ?

Climatisation : l’ennemi n°1 de votre autonomie (et des économies ?)

Clim thermique : à quel prix vous rafraîchissez-vous ?

D’après l’ADEME, la clim en voiture thermique fait grimper la conso de 1 à 7% en moyenne. En ville lors des embouteillages, l’addition peut même s’envoler de 25 à 35% selon les experts.

Les pics de surconsommation s’expliquent par la chaleur accumulée, la puissance du moteur ou une mauvaise utilisation du recyclage d’air. Mais réduire l’écart de température avec l’extérieur ou rouler vitres entrouvertes au début peut déjà limiter les dégâts.

En électrique, la clim fait fondre les kilomètres

La climatisation pompe jusqu’à 1 kW de puissance pour garder l’habitacle à 20 °C, pouvant même atteindre les 5 kW après exposition au soleil, selon Les Numériques. Cela représente une baisse non négligeable de l’autonomie, surtout en ville où la consommation relative grimpe vite.

Heureusement, certaines astuces comme le préconditionnement (refroidir la voiture branchée) ou l’usage du mode “driver only” permettent de grappiller des kilomètres sans virer sauna. Finie la lutte à mort entre confort et distance !

Ouvrir les fenêtres : bonne ou fausse économie ?

En ville, créer un courant d’air (fenêtres entrouvertes en diagonale) baisse vite la température. Sur autoroute, par contre, cela augmente la conso de 5 % à cause de la traînée aéro.

Morale : à basse vitesse, l’air naturel reste un allié ; dès 100 km/h, mieux vaut une clim bien réglée que des vitres ouvertes façon tornade.

Le grand best of des astuces (inavouées ou presque)

Voici les stratégies de refroidissement préférées des conducteurs pragmatiques, reprises et synthétisées entre les sources Les Numériques, lemagdelaconso.ouest-france.fr et Journal du Geek :

  • Dégagez l’air chaud à l’arrêt (portes ouvertes, courant d’air en diagonale).
  • Préférez le mode recyclage d’air une fois la clim activée.
  • Garez-vous à l’ombre ou équipez-vous d’un pare-soleil efficace.
  • Démarrez la clim progressivement, n’allez pas direct sur -12°C.
  • Roulez fenêtres entrouvertes en ville, jamais sur l’autoroute.
  • Pensez à entretenir la clim régulièrement (France Bleu recommande tous les deux ans).
  • Privilégiez les sièges ventilés ou chauffants (en électrique), plus économes.

Chaque astuce permet de rafraîchir efficacement l’habitacle sans sacrifier trop de carburant, d’électricité, ou de bonne conscience.

Bien entretenir pour bien rafraîchir (et moins consommer)

Comme l’expliquait il y a quelques temps Ugo Esteves de Norauto sur France Bleu, un entretien régulier évite surconsommation et pannes coûteuses. “Faire tourner la clim dix minutes tous les quinze jours même en hiver préserve son bon fonctionnement”, conseille-t-il.

Quant à la recharge de gaz, elle peut coûter de 69 à 150 euros selon le modèle, mais reste indispensable pour une clim qui performe… donc qui ne pompe pas inutilement.

Confort assumé ou renoncement militant ?

Finalement, utiliser la clim n’est ni un crime climatique, ni un luxe à bannir totalement. Mais quelques bons réflexes permettent d’affronter la chaleur sans trop d’excès… et sans transpirer à froid pour ses économies.